Parlons de la vie

 

Une idée originale de duo

Texte de

 Mariella Madonna

 

 

Avant-propos

 

CV : A l’image d’un oiseau silencieux, le temps s’est posé sur ton épaule. Ah,  te voilà au milieu de ta vie !

 

MM : Tu sais, si le temps qu’il me reste à vivre passe aussi vite que celui qui me précède, alors tu es d’accord, je dois faire vite !

 

CV : Amour perdu, regrets amers, qu’importe ! Tu sais bien, le vent les emporte, et parfois le temps les rapporte.

 

MM : Dis moi, tu te souviens, c’était hier … Je me demande bien ce que nous sommes dans cet immense désert. D’ailleurs, je n’y comprends rien. Aujourd’hui, partout, c’est la guerre. La religion est une arme et la foi me désarme.

 

CV : Je te regarde et je sens que tu as l’âme triste, et je dirais même que tu n’as plus de chagrin. Ah tiens, je m’en veux presque d’avoir raison !

 

MM : J’ai l’image de ces fleurs jadis au parfum de mes espérances. Et brusquement, elles se fanent jour après jour.

 

CV : Mais non, ce n’est pas cela. Elles tombent de sommeil, elles fatiguent, comme toi parfois elles s’épuisent. Crois-tu que l’homme se tient toujours droit, sans faille, enfermé dans une armure, déserté au point de s’accrocher à l’empire matérialiste illusoire qu’il voudrait posséder. Tu parles d’un idéal !

 

MM : Rappelle toi, Brel disait : « Demain, un jour, il nous faudra partir, aller ailleurs, et là tu vois, on ne peut emporter que son cœur ».

 

CV : Je doute de tout et paradoxalement j’ai la certitude que l’on comprend tout ça lorsque la vie nous met face à une somptueuse solitude.

 

MM : je connais. Eh oui, j’ai vécu cela !

 

CV : Et l’amour dans tout cela, tu en fais quoi ? Socialement, tu le places où ? Côté vérité ou côté chimère ?

 

MM je vais te faire u aveu. Je sais qu’il est passé près de moi, et même qu’il a frôlé quelques frissons, éveillé mes sens. Arrêtons là car je sais que tu y aurais laissé ton âme. J’ai presque perçu que l’on pouvait le toucher, le caresser du bout des doigts … et puis … plus rien.

 

CV : Et toi, dis moi, tu t’es sentie aimée quelquefois ?

 

MM : Viens, oublie tout, écoute le cosmos raconter l’histoire d’une planète minuscule habitée par 12 êtres qui sont si différents qu’ils te ressemblent.

 

Introduction Astrale

 

 

 

HOMME :    Qui es-tu ?

 

 

FEMME :     L’infiniment petit dans l’infiniment grand.

 

 

HOMME :    D’où viens-tu ?

 

 

FEMME :          Je viens d’une ville lointaine qui s’appelle Karma. J’ai parcouru ce long chemin et chaque fois, je te retrouve sur mes pas.

 

Ai-je pris plusieurs routes à la fois ?

 

 

HOMME :        Où vas-tu ?

 

 

FEMME :          Je veux aller jusqu’à la lumière, savoir qui je suis. J’ai vécu douze vies et j’ai eu neuf espoirs. Je me cherche dans mon passé pour m’expliquer le présent.

 

Quelle expérience dois-je vivre aujourd’hui ?

 

Donner, prendre, oublier ?

 

Au loin, j’ai cru voir un grand mystique, au-delà du temps et des mondes. Je veux aller jusqu’à sa lumière, sa force me redressera.

 

Ma volonté est déjà là-bas.

 

Les 12 obstacles n’existent pas.

 

 

 

 

 

J’ai parcouru le Zodiaque …

 

 

 

J’ai parcouru le zodiaque.

 

Sur mon chemin, j’ai rencontré onze personnages, chacun d’entre eux m’a fait un signe bien particulier.

 

Chaque fois, je me suis arrêté pour donner un peu de mon éther, de ma quintessence.

 

Le Bélier m’a demandé l’amour ardent qui était resté suspendu à un cœur blindé de cristal.

 

Le Taureau m’a demandé des pièces d’or, moi qui ai les poches percées.

 

Les Frères Gémeaux ont joué à me mimer et je suis reste sans voix.

 

Le Cancer voulait que je sois  son père et sa mère à la fois. Pourquoi moi ?

 

Le Lion voulait me faire fléchir sous son autorité, mais …

 

La Vierge voulait mettre de l’ordre dans mes idées, mais j’ai des idées qui ne supportent pas l’ordre.

 

La Balance a souffert de mes silences, elle voulait que je m’attache.

 

Le Scorpion voulait écraser mes rêves et ma liberté, tout ce que j’avais construit.

 

Le Sagittaire avait pour lui la chance de suivre une étoile idéale lointaine.

 

Le Capricorne m’a enseigné la solitude par ses longs silences.

 

Le Verseau possédait l’espace, je lui donnais le temps.

 

Les Poissons me suggéraient leur monde subtil, usaient de leur charme, mais je continuais ma route.

 

VOIX OFF FEMME :

 

 

« Il y a bien longtemps, je brisais les barrières de la réalité pour m’évader dans les mondes subtils, là-haut, très haut, loin de la terre. Ma sensibilité vibre alors face à tout ce qui est décrit comme irrationnel.

 

 

C’est sur ce paramètre que j’observe le point de rencontre entre l’homme et les forces cosmiques qui vont s’emparer de lui.

 

 

Pour échapper à ce conditionnement, il lui faudra utiliser son intelligence.

 

Accéder à un autre état de conscience. »

 

 

 

Il méditait sur ces mots, apprendre, comprendre.

 

 

Je repris alors mon fardeau et partis sur le chemin de la liberté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les onze obstacles n’existent pas, je veux ouvrir la porte secrète des mystères, aller au fond de moi-même, savoir pourquoi le Ciel m’a fait renaître à cet instant là.

 

 

 

Dans ce monde irréel et confus, je me suis manifesté,  comme un contretemps sur un agenda surchargé.

 

 

Dans les brumes de nos vies, le doute s’éveille, par l’indifférence du monde et la différence des hommes.

 

 

Je t’offre ce pétale symbole de la fleur de mon expérience.

 

 

Dans la folie, j’ai découvert la sagesse.

 

 

Dans l’ordre, j’ai trouvé le désordre.

 

 

Dans le superflu, j’ai puisé l’essentiel.

 

 

Quand la lune témoigne mes rencontres, j’entends souvent : « Dis, raconte-moi l’astrologie, raconte-moi la vie ! »

 

 

 

 

(L’on rentre dans le premier des douze tableaux du zodiaque. Chacun d’eux est symbolisé par une musique dont les sons ont été étudiés en fonction de leur caractère et caractéristiques))

 

 

 

BELIER

 

 

CV    De mes instincts primitifs j’arriverai.

En tous cas, dans cette vie, je veux affronter, lutter.

Tout comme le printemps que la nature explose, je ne saurais me retenir.

 

 

MM   Je t’aimerai jusqu’au fruit rouge de mes passions, je te haïrai pour que tu n’oublies jamais mon nom.

Avec ou sans armure, j’affronterai le danger, mon entêtement me servira de bouclier.

 

 

CV    Mars est ma planète, le rouge est ma couleur.

Le temps est un obstacle que je tranche avec l’acier.

Je joue avec le feu pour magnifier ce qui m’enflamme, je brûlerai ma vie par les deux extrémités.

 

 

MM   Si j’ai raison de me buter, ne me donne jamais tort.

Laisse ma fièvre retomber avant de t’en aller, moi je me battrai jusqu’à l’aube pour repousser l’échec.

 

 

CV    Après tant de chutes et d’énergies brûlées, j’aurai le droit de me reposer, tel le guerrier.

Je poserai mes armes près de ma dureté.

Pour la première, le sang qui coulera ne sera plus du rouge de ma colère.

 

 

MM     Mes yeux se sont clos trop vite sur la vie, pourquoi suis-je passé et n’ai-je vécu que le temps de quelques printemps ?

 

 

CV      Pourquoi m’en voulez-vous de vous avoir fait souffrir ?

La vie ne m’a donné que le temps d’un sourire.

 

 

 

 

TAUREAU

 

 

CV    Dans ces jardins grecs, entre Platon et Socrate, j’ai semé ta beauté, je l’ai cultivée avec patience.

Peu à peu, tu as grandi en t’épanouissant parmi toutes les autres fleurs.

 

 

MM   Ce matin, quelques gouttes de rosée parfument les souvenirs de ton corps. Elles glissent timidement sur ta peau de satin.

 

 

CV    La beauté et la luxure sont dans ta saison, aussi belles sont ces fleurs s’ouvrant au passage de ton signe. Ton Eden est au cœur de la nature. C’est entre le ciel serein et le gris-bleu de tes yeux que se dessine ton corps comme un Gobelin de l’époque tardive.

 

 

MM   C’est là que je construis ton univers.

 

 

CV    Entre ce jardin du désir et les sculptures de l’ombre, mon regard t’a pris au dépourvu.

Je t’ai revêtue d’images glorieuses quand ta nudité immobile s’exposait aux derniers reflets du crépuscule.

Tu es venue à moi comme une rivière savante cherche son lit sans jamais se déterminer.

 

 

MM   Tu m’as confié les plaisirs de la chair et les derniers fruits d’amour que tu as consumés.

J’ai cédé à ta beauté sensuelle, je suis devenue l’image de ta chair.

 

CV    Ton corps est un péché, mais celui qui l’ignore pèche par ignorance.

Douce corruption de ce mal nécessaire de ce plaisir qui s’inspire d’une amphore grecque.

 

 

 

 

 

 

GEMEAUX

 

 

CV    Pauvre marionnette

Combien es-tu usée

Autant de fois sortie

D’un carton, d’un paquet

 

MM   Toi, avec Mercure, tu tires,

Les ficelles et tu as raison

Elles ne sont qu’illusion

 

CV    Tu cherches à m’attirer

Pour mieux me retenir

C’est pour me posséder

Que tu me fais partir

 

MM   La salle est déserte

Le public est sorti

Toi, tu poursuis ton jeu

La scène de l’idiot

 

CV    Ils se sont bien moqués

De ton spectre pitoyable

Tu joues de mes faiblesses

Mais qui suis-je à tes yeux ?

 

MM   Tu changes ton visage

Autant que tes costumes

Tes pensées s’emparent

De tous les personnages

 

CV    Combien d’intelligence

Règne sur tes facettes

Comme une girouette

Tu changes tout le temps

 

MM   Comme ce papillon

Sur la fleur des champs

Voit l’épuisette

Mieux que l’homme qui la tend

 

CANCER

 

 

CV    Ce que tu peux lire dans les mots, tes yeux le racontent

Le regard dit tout.

 

 

MM   Si j’en ai oublié la couleur de tes yeux, l’expression de ton regard ne quitte pas les miens.

Trop sensible pour affronter le monde de demain, tu te retires.

Homme silencieux artiste de tes mains qui s’inspire des cieux.

 

 

CV    Je t’ai rencontré dans ton passé, nous avons fait un aparté à l’abri de l’avenir

La lune, ta compagne, m’a confié tes songes et tes rêves parfois pesants.

 

 

MM   J’ai fait un bout de vie avec toi, aujourd’hui, je pars, mais je serai toujours avec toi.

J’emporte avec moi les secrets de trois peintures :

Le sourire discret de ta mère qui éclaire ton regard ; les fissures de cette maison qui ne fût pas la tienne ; la femme que tu chérissais , dans laquelle se reflétait le portrait de ta mère.

 

 

CV    Toi, l’artiste, dans ton art de peindre, tu t’exprimes dans l’ombre quand ton cœur parle à tes pinceaux

Et puis tu pars dans ton sommeil, et le monde se retire.

 

 

MM   La lune éveille tes souvenirs et les emporte au ciel …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LION

 

 

CV    Majestueux et puissant, tu vis en plein soleil.

Et sa lumière divine t’éclaire, elle te donne cet éclat sincère, rassurant et noble.

Ta fierté se refuse  au devoir de t’incliner. Face à la vie tu restes droit.

 

 

MM   Au cœur de la gloire, tu domines depuis l’Antiquité.

La légende t’accorde son audience.

 

 

CV    Tes caractéristiques sont celles de ton pays, tu symbolises la France.

Louis XIV ne m’aurait pas donné tort. Le XVème siècle est basé sur tes principes.

 

 

MM   Ebloui par ta lumière, j’adhère à tes traditions héréditaires.

L’Histoire de l’or est la tienne.

 

 

CV    Dans l’univers animal, tu es aussi le Roi respecté.

Tu aimes diriger en refusant de suivre.

 

 

MM   Ton cœur, c’est la vie, puisque tu es le centre.

Napoléon fut l’exemple de ton influence solaire.

 

 

CV    Dès que tu as vu le jour, quand le soleil était au zénith, tu as hérité d’une échelle afin que tu atteignes les sommets de la lumière et de la gloire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VIERGE

 

 

CV    L’enfant peut voir son premier âge se refléter purement dans l’eau.

Cette image traduit la douceur d’un monde paisible, elle renvoie le visible à l’invisible. D’un sourire refusé à des conflits avérés, tu cherches le monde de tes valeurs pures.

 

 

MM   Les années vont s’écouler sur cette eau qui perdra peu à peu de sa transparence.

Plus tard, les courants trop hâtifs ne permettront plus de retrouver cette transparence qui sera troublée par d’étranges images ponctuelles.

 

 

CV    La vie passe et règle le cours des moissons, le vent déjà incline l’épi de blé vers les maisons.

Ici bas, la modestie ne fait guère l’ambition, tu es dépassé par cette quête à la mesure des passions dont cette époque se nourrit.

 

 

MM     Ton visage ignore tous des truquages de l’arlequin.

La sensibilité est dangereuse à ton signe.

 

 

CV    L’amour fait chaque jour des ravages comme un rouleau compresseur écrase tes rêves, tu es trop vrai, tu ne sais pas jouer aux cartes.

Mercure ne t’a pas donné d’autres armes que l’intelligence. Septembre renferme tous les inaltérables sentiments.

 

 

MM   Un astre mercurien culmine de pureté à l’horizon au moment de ta naissance

Parfois, au fond de toi, il y a la douleur que le ventre n’ignore, les autres qui agressent ta quiétude.

 

 

CV    Comme ce Soleil devient timide aux raisins de l’automne.

Mais dis-moi, pourquoi as-tu tant aimé ?

 

 

 

BALANCE

 

CV    Impression étrange, ambivalence

Le fil danse

Je cherche l’équilibre

Où est le funambule

 

MM   Je respire au rythme de la mesure

Pourquoi j’y pense.

Désir de justice, haine indomptée.

Violence de ma dépendance

 

CV    Attirance mêlée de crainte

Ou croyance étrange

Je pressens le bonheur

Ma peur est amplifiée

D’insouciance

 

MM   Mystère de la vie

Innocence entre ton jeu

Transparence au miroir

Tu as ce que tu veux.

 

CV    Je m’accroche à tes yeux !

Mon cœur bat et lance un espoir

Sombre détresse ou crainte de te revoir

Fragilité d’être femme et de ne plus savoir

 

MM   Vénus m’aurait troublée dans ton regard

Dis, qu’as-tu ce soir ?

Entre l’hésitation et l’équilibre

Il y a l’automne qui se balance suspendue en équilibre.

 

CV    Juste entre deux saisons,

La paix, la justice.

Regarde,

Quelques feuilles hésitantes, tombent à tes pieds

Innocentes de leur couleur.

 

SCORPION

 

 

CV    Tes forces mystérieuses sont profondes, éternelles et obscures.

Tu aimes le noir qui éclaire tes nuits.

Ni la force ni l’abîme ne te feront fléchir.

 

 

MM   ta haine surgira des ténèbres pour détruire toute trace de blessure.

Ton destin est coupé, sur les lignes de ta main, à mi-chemin, c’est la fin.

 

 

CV    C’est là que tu as rencontré la mort, elle t’a souri, vous avez familiarisé.

Comme le Chrysanthème Royal s’impose à la Toussaint, alors que les dernières feuilles de novembre tombent pour témoigner la fin, tout semble s’achever et vouloir périr.

 

 

MM     Sans espoir de renouveau, la nature se décompose.

L’image de la vie se fige, le froid va resserrer les liens de la solitude, brisant la peur.

Et pourtant, la terre serre encore cette vie qui bat en profondeur.

 

 

CV    Comme une explosion, les lois de la nature vont se manifester, quand la mort t’aura enseigné la vie.

 

 

MM   Tu as choisi un destin régi par les forces plutoniennes.

Tu brûleras la vie par les deux extrémités avant même de la commencer.

 

 

CV    Ainsi, l’éternité chemine vers d’autres dimensions, ici bas tu ne pourras jamais rien oublier.

Chaque épreuve appelle la suivante, soutenue par la précédente.

 

 

MM   Rivière d’encre, de vie et de mort.

Désespoir de vivre ou espoir de mourir.

 

CV    Partir, rester ou revenir.

 

SAGITTAIRE

 

 

MM   Tu as appris trois choses essentielles : monter à cheval, tirer à l’arc et dire la vérité.

Tu associes le physique au spirituel

 

 

CV    Etranger sur terre, tu cherches la vérité et tu deviendras la globe-trotter.

Car ton destin t’attend et te souris ailleurs.

 

 

MM   Comme un chevalier partant à la conquête de son idéal, tu vas parcourir le monde.

Jupiter, ta planète, veillera sur toi, elle provoquera ta chance qui est en toi.

 

 

CV    Les voyages que tu feras au nombre de trois : le premier, spirituel, celui de la philosophie justement pour apprendre ; le deuxième, le voyage de la vie, la découverte de ton prochain ; le dernier te conduira aux antipodes pour y rencontrer l’avenir.

 

 

MM  Ta maison est en Italie.

Tu es né à Paris.

Ton fils est né à Rose Hills.

 

Quitte ta ville de naissance puisque la chance et Jupiter t’attendent du côté des tropiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CAPRICORNE

 

 

CV    Je veux aller là-haut, au sommet des montagnes arides.

Je partirai très tôt, dès l’aube de ma vie.

 

 

MM   Fier et solitaire, je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, le froid me servira de couverture, le vent glacial ne fera pas obstacle.

 

 

CV    Les genoux plus usés que mon courage, j’arriverai, par une lune se chauffant au froid de l’hiver.

 

 

MM   Je suis parti alors que le Soleil entrait en Capricorne.

Ma planète m’a fait naître vieux dans un monde sans âge, elle m’a marquée de ses caractéristiques hivernales.

Le sablier contrebalance avec le temps.

 

 

CV    Orgueilleux jusque dans mes silences, j’ai appris à observer avec le coeur.

Je suis devenu maître de mes pensées ce que tu es esclave de ton verbe.

 

 

MM   Ma philosophie est la science de la patience, du temps, du détachement et des grandes ambitions.

Tu as approché mes silences, entrouvert la porte des mondes saturniens, mais tu es parti avant même que je ne comprenne.

 

 

CV    Tu as alors déposé un peu d’amertume que ma fierté a balayé.

T’aimer était trop fort pour te l’avouer, et je resterai seul pour ne pas t’oublier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VERSEAU

 

 

CV    Ô, toi, Uranien, verseur de la connaissance, en moins de temps qu’il t’a fallu pour comprendre, tu es parti vers le temps et les espaces pour conquérir des mondes nouveaux.

 

 

MM   Que la liberté, ta compagne, te sois fidèle.

Ton corps s’est défait des prisons terrestres, tu voles à la vitesse du temps et de la pensée.

 

 

CV    Tu as brisé les chaînes de toutes limites, tu es universel.

Comme ce goéland porteur de ton message, tu es libre.

 

 

MM   Quand l’araignée aura tissé sa toile, l(orage éclatera. Je reviendrai pour annoncer la fin du cycle.

Je colporterai mon message uranien à qui voudra bien l’entendre.

 

 

CV    Né au XXème siècle, tu es trop précoce, tu es le Jules Verne des temps présents.

Ton signe gouverne un état qui se rapproche des onze vérités.

 

 

MM   Ta planète rejette les contraintes sous toutes ses formes, elle détruira toute obligation.

Ta philosophie uranienne progresse vers l’unité, la fraternité et la liberté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POISSONS

 

 

CV    Tes espoirs s’évanouissent face aux choses réelles, là-bas, au loin, la réalité s’efface.

Tu transformes les mondes en les poudrant de magie chimérique.

 

 

MM   Les puissances matérielles se heurtent à ton royaume visionnaire.

Quand les monuments de pierre s’élèvent vers le ciel, tu les drapes de nuages tintés d’imagination.

 

 

CV    Comme les eaux dormantes, tes sentiments prennent des tons difficiles, tu glisses vers l’invisible comme la perle dans le coquillage de corail.

 

 

MM   Neptune, ton maître, t’a appris des eaux les silences mystiques.

Les eaux t’ont enseignées de Neptune les secrets de l’existence par l’intuition des sens.

 

 

CV    Des vagues impossibles ont dérivé tes songes puis les ont déposés sur des plages de solitude.

La nuit tombée, la mer se referme sur les souvenirs comme un écrin.

 

 

MM   Tes yeux cherchent l’ombre sur la toile de l’horizon.

Ton nom n’a pas de visage, son profil a encore les formes d’une ville lointaine.

 

 

CV    Tu te tournes vers le passé, tu pressens l’avenir comme un frisson.

Il pleut, quelques gouttes d’eau font des ronds dans l’eau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

***

 

 

 

 

J’ai observé, j’ai écouté, j’ai donné la vie, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai pensé, j’ai pardonné, je t’ai aimé, oui, mais pour toi,

que n’aurais-je pas fait.

 

 

 

 

 

***